COP27 : présence virtuelle, résultats réels

Mieux connue sous le nom de COP, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques représente l’événement annuel majeur en la matière. Plus facile à dire qu’à faire, son objectif consiste à réunir les nations, les décideurs et les entreprises afin de trouver des moyens de s’attaquer à la crise climatique. Cette année, sa 27e édition s’est tenue à Charm el-Cheikh, en Égypte. Ou en ce qui nous concerne, à Göteborg, en Suède. Afin de limiter notre impact environnemental, nous avons décidé d’aborder les choses différemment cette année.

Fredrika Klarén speaking to a woman outside an office meeting room.

En effet, nous nous sommes demandé si notre présence physique était nécessaire pour vivre pleinement la conférence. Et la réponse est non. Nous voulions réduire notre impact environnemental sans mettre à mal notre participation. Alors, au lieu de nous rendre en Égypte, avec toutes les conséquences que cela implique, nous avons pris part à la conférence de manière virtuelle, depuis le studio de notre siège à Göteborg. Cette décision n’a en rien affecté notre participation. Au contraire, elle nous a permis de planifier efficacement notre présence pour pouvoir faire passer notre message de manière optimale et quitter la conférence dans l’espoir d’avoir fait une différence. La possibilité de prendre part à un événement d’une telle ampleur sans devoir prendre l’avion permet d’économiser des centaines de kilogrammes d’émissions de CO2 et ouvre ainsi la voie à des discussions plus larges.

L’an dernier, avant la COP26, nous avions décidé de graver nos objectifs climatiques dans le marbre et ainsi d’endosser la pleine responsabilité de nos actes. Nous avions exhorté d’autres constructeurs automobiles à en faire de même, mais leur réponse s’est résumée au silence. Signée lors de la COP26 par quelques rares constructeurs qui s’engagent à supprimer progressivement les véhicules à moteur à combustion interne d’ici 2035, la « Déclaration de Glasgow sur les voitures et utilitaires à zéro émission » vise un délai trop long. Nous devons fléchir la courbe des émissions cette décennie encore.

Selon la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, les plans actuels ne suffisent toujours pas pour rester sous la barre de 1,5 degré. Des objectifs plus ambitieux doivent être scellés dans la pierre, et des actions concrètes doivent être formulées. Dans la même veine, une étude de Greenpeace a révélé que l’industrie automobile est mal partie pour parvenir à respecter notre budget carbone alloué. Nos messages sont clairs. Nous devons abandonner progressivement les véhicules à moteur à combustion interne, multiplier les voitures électriques sur nos routes, décarboner l’ensemble des chaînes d’approvisionnement et investir davantage dans des solutions d’énergie renouvelable.

Lors de la conférence, nous avons pris part à de nombreux débats d’experts sur des thèmes variés tels que la décarbonation des chaînes d’approvisionnement ou la transition vers une mobilité zéro émission. Fredrika Klarén, responsable de la durabilité chez Polestar, et Lisa Bolin, Climate Lead, ont partagé leur expertise dans leurs domaines respectifs. Le 17 novembre, nous avons organisé notre propre table ronde aux côtés d’Angela Hultberg de Kearney et de Rebecka Carlsson, autrice et activiste climatique, afin de discuter plus amplement des domaines que nous pouvons et devons améliorer dans le secteur automobile.

« La transition électrique ne suffit pas », précise Fredrika Klarén. « Si nous voulons vraiment adapter l’industrie automobile à la réalité actuelle et la pérenniser, nous devons à la fois décarboner notre méthode de production et éliminer les émissions liées aux gaz d’échappement. Associée à une consommation responsable et à une recharge verte, cette approche permettrait de libérer le plein potentiel des véhicules électriques. »

En tant qu’industrie, nous ne devons pas nécessairement être d’accord sur tout. Au contraire. Cependant, il existe un enjeu qui requiert notre acceptation à tous : l’accélération de la transition vers des véhicules zéro émission. Pour rester sous la barre de 1,5 degré, nous ne pouvons pas y arriver tout seuls. D’un autre côté, un point positif permettrait de contrecarrer ce discours par ailleurs morose. Des actions collectives entre constructeurs automobiles et pairs de l’industrie permettraient de rectifier le tir et de nous remettre sur la bonne voie.

Cette année, notre participation à la COP ne traite pas seulement de l’impact climatique, mais du dialogue. Nous entendons faire des émules, incarner le changement que nous voulons voir dans le monde et appliquer nos propres principes. Nous avons dit ce que nous avions à dire, rencontré celles et ceux que nous voulions rencontrer, et tout cela sans émissions inutiles.

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